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          Que signifie la notion de bien-être chez le cheval ?

          mercredi, 23 janvier, 2019

          Le bien-être animal suscite un intérêt croissant depuis quelques dizaines d’années auprès des scientifiques et également des cavaliers. Que signifie réellement cette notion et que pouvons nous faire pour améliorer le bien-être de notre cheval ?

          1. La notion de bien-être

          Le bien-être est une notion assez difficile à définir. Pour certains cela se résume à une vie au pré, pour d’autres à une vie au box avec beaucoup de soins et d’autres encore le situeront à une monte sans contrainte.

          Le bien-être peut être considéré comme l’ « état de complète santé mentale et physique de l’animal qui découle de la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux essentiels et ses capacités à s’adapter à son milieu » (ANSES, 2014).

          Il est actuellement admis que le bien-être commence avant tout par une bonne condition physique. Cinq éléments visent à favoriser le bien-être des animaux d’élevage :

          • ne pas souffrir de faim, de soif,
          • ne pas souffrir d’inconfort lié à des contraintes physiques (ex. confinement),
          • être indemne de douleur, de blessure et de maladie,
          • avoir la  possibilité d’exprimer des comportements propres à l’espèce
          • être protégé de la peur et de la détresse.

          2. Comment évaluer le bien-être des équidés ?

          Le bien-être animal est un état multifactoriel complexe. Il se décline selon 4 grands principes : l’alimentation, l’hébergement, la santé et le comportement. Son évaluation nécessite d’apprécier différents critères à l’aide d’indicateurs. Il existe 3 types d’indicateurs : indicateurs sanitaires, comportementaux et physiologiques. Le bien-être s’évalue chez un cheval au repos mais également au travail.

          2.1. Le cheval au repos 

              a. Alimentation et abreuvement adaptés

          Le fourrage doit être le constituant principal de la ration. La quantité optimale à apporter en foin est de 2% du poids vif (PV) du cheval en kg de matière sèche (MS) – soit environ 10kg pour un cheval de 500kg n’étant pas en surpoids – afin de permettre une consommation répartie sur la journée, sans dépasser 4-6h de jeûne. Des quantités journalières de foin trop basses augmentent les risques de coliques, d’ulcères et de stéréotypies. Retrouvez notre article sur l’alimentation du cheval au box ici.

          Quel que soit le dispositif de distribution, il s’agit de vérifier que le cheval a accès à une eau propre en permanence. Un cheval boit environ 5L d’eau pour 100 kg de poids vif par jour. Cette consommation peut aller jusqu’à 60 litres par jour. La consommation varie en fonction de la température, du type d’aliment ou de l’état physiologique. L’exercice induit également des pertes importantes d’eau. Par exemple un cheval de selle réalisant un exercice intense dans des conditions chaudes et humides va perdre entre 10 et 15 litres d’eau par heure.

          Comment agir sur le bien-être via la distribution de l’alimentation ?

          L’idéal serait que les chevaux disposent de foin à volonté pour manger leur ration journalière en 15 à 16 h sans que la quantité ingérée ne dépasse leur ration normale. Pour cela, il est possible soit de multiplier les distributions, soit de limiter l’accessibilité par des râteliers à barreaux ou par des filets à foin.

          Pour la distribution des concentrés, l’idéal est de multiplier les repas. Les études ont montré que la distribution automatique de concentrés réduisait l’excitation des chevaux au moment de la distribution et contribuent ainsi à limiter le développement des ulcères gastriques. Si la distribution est manuelle, on veillera à la faire le plus rapidement possible afin que le dernier cheval servi n’ait pas trop le temps de sécréter d’acide gastrique dans son estomac encore vide. Des brouettes fonctionnelles, des mangeoires accessibles et des rations bien identifiées contribuent à une distribution rapide.

              b. Hébergement

          Il est nécessaire de fournir au cheval un espace propre, sec et sécurisé pour le repos que ce soit dedans ou dehors. S’il vit à l’intérieur, le box doit être assez grand pour que le cheval puisse se déplacer, se rouler, se coucher sans se blesser. La litière doit être entretenue et en quantité suffisante, quelque soit le type de litière (paille, copeaux ou matelas…). On ne doit en aucun cas voir le sol et la litière doit être sèche.

          A l’intérieur comme à l’extérieur, il est important de tenir compte de la zone de confort thermique du cheval (entre +5°C et +25°C pour les chevaux non tondus en région tempérée). Si besoin, ne pas hésiter à lui fournir une couverture ou un abri notamment en hiver. N’hésitez pas à aller consulter notre article  « Quelle couverture pour mon cheval ». Vous y retrouverez tous nos conseils pour bien passer l’hiver.

          Il est également nécessaire de suivre les conditions d’ambiance de l’environnement du cheval. Le taux d’humidité doit être raisonnable et situé entre 40 et 70%, la ventilation adaptée et l’éclairage suffisant.

          Comment améliorer le confort du cheval au sein de l’écurie ?

          Les boxes sont des espaces confinés, les occasions de s’y blesser ne manquent pas. Afin de limiter les blessures, l’emploi d’un revêtement amortissant au mur est appréciable voire indispensable pour les chevaux les plus nerveux. Le repos couché est unanimement reconnu comme un signe de bien-être du cheval. L’installation d’un revêtement caoutchouc sur le sol du box l’isole thermiquement et sa souplesse lui donne un confort qui incite le cheval à se coucher paisiblement.

          Enfin, le comportement des personnes dans les écuries a des conséquences directes sur le bien-être des chevaux. Des personnes calmes et attentives aux besoins de leur chevaux sont la clef de voûte d’une l’ambiance reposée et agréable aux écuries.

              c. Comportement

          Il est important de vérifier que le cheval exprime bien les comportements sociaux et les comportements normaux de l’espèce.

          Le cheval doit pouvoir interagir avec ses congénères que ce soit par contact total, olfactif, visuel ou auditif. Il doit également pouvoir trotter, galoper librement sans être au travail en ayant accès à un espace de détente : paddock ou prairie. Que le cheval soit au travail ou pas, et quel que soit le type et le niveau de ce travail, il est recommandé de sortir les chevaux en liberté en moyenne au minimum 2h/jour, si ils sont hébergés en box.

          L’apparition de comportements anormaux comme les stéréotypies traduisent un certain état de mal-être (stress, ennui…). Les stéréotypies, plus souvent appelées tics (comme le tic de l’ours, à l’appui…) sont des séquences de mouvements répétitifs et relativement invariants. Elles sont observables directement : cheval qui se balance d’un pied sur l’autre par exemple ou indirectement : marques des dents sur une barrière/porte de box… 

          Comment faciliter les relations sociales ?

          Dans les écuries, les chevaux vont tout de même rechercher les relations sociales. Permettre l’établissement de ces relations tout en préservant la sécurité contribue au bien-être. Les chevaux et poneys déférés des postérieurs pourront être lâchés dans des paddocks voisins dans un premier temps avant d’être lâchés ensemble régulièrement afin qu’ils aient l’opportunité d’exprimer leurs comportements sociaux (grattages mutuels, jeux, etc.).

          Dans les écuries où les chevaux qui passent beaucoup de temps au boxe, installer des cloisons barreaudées permet aux chevaux de se sentir et de se voir et procure une meilleure ambiance qu’avec des cloisons pleines.

            d. Santé

          L’absence de blessure et de maladie est un des facteurs à prendre en compte dans l’évaluation du bien-être du cheval. Au repos, les indicateurs suivants permettent de détecter la présence éventuelle d’une maladie, mais pas de l’identifier :

          • la température rectale (37 à 38°C pour un cheval adulte au repos)
          • la fréquence cardiaque au repos (de 25 à 40 battements par minute)
          • le rythme respiratoire (en comptant le nombre de mouvement de la cage thoracique ; 10 à 25 mouvements par minute)
          • l’état du poil (il doit être soyeux, brillant, homogène)
          • la digestion (écouter les bruits digestifs, examiner l’état des crottins…),
          • couleur des muqueuses (elles doivent être de couleur rosée)
          • écoulements (nasale, oculaire …),
          • toux…

          N’hésitez pas à contacter votre vétérinaire en cas de doute !

          2.2. Le cheval au travail 

          Parallèlement aux indicateurs de bien-être du cheval au repos, il existe également des indicateurs pour le cheval au travail.

            a. Santé

          Toute modification de la locomotion du cheval au travail est indicatrice de douleur ou d’inconfort : irrégularité dans les allures, réticence à se déplacer ou motivation à avancer, raideur, difficulté d’incurvation, changement ou variation d’allure non demandé, boiteries…  

          Comment suivre la santé de votre cheval au travail ?

          Grâce à Seaver et l’analyse des séances de travail proposée par l’application, notamment la mesure du temps passé à chaque main, de la symétrie au trot, de la cadence, du rebond ou encore de la symétrie de la poussée des postérieures à l’obstacle, vous pourrez mettre en évidence certaines de ces irrégularités.

          Le temps passé au pas pour un cheval vivant au box est une donnée importante. Il est nécessaire de bien laisser s’échauffer son cheval avant le travail, au moins 10 à 15 minutes de pas sont préconisées en début de séance et 10 minutes de retour au calme à la fin de la session. Il faudra penser à augmenter ces durées par temps froid et selon les pathologies.

          Nous pouvons également détecter une douleur grâce aux constantes cardiaques ; une augmentation anormale du rythme cardiaque au cours d’une séance et une diminution de la variabilité du rythme cardiaque peut indiquer un état de stress ou alors une anomalie du type abcès ou boiterie. Ces constantes permettent également de vérifier l’adéquation de la charge de travail avec l’état du cheval en se penchant sur la récupération post-effort.

          Enfin, à l’issue de la séance de travail, pensez à vérifier l’absence de blessures ou zones enflées, notamment au niveau des zones de frottement de la selle, du filet, du mors, des équipements divers (guêtres…) ou des zones sollicitées par le travail.

          Cheval présentant une blessure au passage de sangle

            b. Indicateurs comportementaux

          • les comportements liés à un état de mal être général comme le stress, l’agressivité ou encore l’apathie. L’apathie peut être associée à la gestion du cheval ou à une charge de travail inadaptée ou trop importante
          • les défenses importantes : différents facteurs peuvent en être à l’origine comme une douleur, la peur, des comportements involontairement appris, une incompréhension des demandes du cavalier, …
          • les expressions faciales / oreilles en arrière : un cheval monté avec le chanfrein en arrière de la verticale, avec une main trop dure, présentant une dent de loup ou des douleurs (notamment dorsales), manifestera son inconfort en couchant les oreilles en arrière

          Cheval avec les oreilles en arrière et le menton contracté
          • la gêne respiratoire : si elle n’est pas due à un problème de santé, elle peut être consécutive à un travail mal adapté
          • les comportements oraux : comme l’ouverture de la bouche et/ou sortie de la langue, grincements des dents, une salivation excessive … peuvent être du à une dent de loup, un travail monté en hyperflexion ou avec le chanfrein en arrière de la verticale, une tension trop forte dans les rênes (main du cavalier trop dure), un mors trop sévère et/ou des douleurs dorsales
          • les fouaillements de queue : dans certains cas, ils peuvent traduire un inconfort ou une douleur