vendredi, 27 septembre, 2019
Depuis quelques jours, l’automne est là et signe la fin des beaux jours. Ce changement de saison nous montre qu’il est l’heure d’oublier le soleil, les longues soirées à faire brouter son cheval en profitant de la chaleur et du beau temps et bonjour aux couvertures, pulls et paddocks boueux.
Le cheval est un animal à l’organisme saisonnier, particulièrement sensible aux changements de saisons et aux modifications de son environnement. Il est donc important de l’accompagner au mieux dans cette transition saisonnière et veiller à son bien-être. L’automne reste cependant une saison agréable pour les équidés. Les moustiques s’en vont et l’herbe peut reverdir avec l’arrivée des pluies. Cela va permettre aux chevaux de garder de l’état pour l’hiver.
Seaver vous donne ses conseils et astuces pour passer le cap de la saison automnale afin d’aborder l’hiver en toute tranquillité.
Il est important de vermifuger votre cheval (en fonction de son âge, poids, état et environnement) à l’arrivée de l’automne. En effet, les parasites ne sont pas les mêmes toute l’année. L’humidité et l’amplitude des températures de cette période sont des conditions idéales pour la prolifération des larves et des vers. Demandez conseil à votre vétérinaire sur le choix de la molécule adéquate et de l’intérêt ou non d’une vermifugation en fonction de votre cheval, de son environnement et de son mode de vie.
Du printemps à l’automne, les tiques sont présentes perchées sur les hautes herbes, les broussailles ou les feuilles à l’affût de nos équidés. Les piqûres ne sont pas graves en elles-mêmes. Cependant, elles peuvent transmettre un certain nombre de maladies comme la piroplasmose ou la maladie de Lyme. Si votre cheval présente les signes suivants : anémie, fatigue, fièvre, urines foncées, douleurs articulaires (gonflement des articulations), œdèmes des membres, léthargie, alors il faut consulter votre vétérinaire qui effectuera une prise de sang et un diagnostic.
L’automne, c’est également la saison des glands qui tombent des chênes. Si vous en trouvez dans les paddocks/prés, essayez de changer les chevaux de pâture ou d’installer des clôtures autour des chênes. Cela permettra d’éviter que les chevaux ne puissent les atteindre.
Les glands sont toxiques par les tanins qu’ils contiennent. Certains chevaux peuvent être plus sensibles que d’autres et les glands verts seraient plus toxiques que les glands plus mûrs.
Nous ne devrions pas réfléchir à la manière dont nous couvrons les chevaux en nous basant sur nos ressentis corporels. Effectivement, les matins sont plus frais en cette fin septembre. La plupart d’entre nous revêtent pulls et vestes mais le cheval ne dissipe pas la chaleur aussi vite qu’un homme du fait de sa taille. Donc, à température corporelle égale, un cheval se sentira plus au chaud que nous.
Il est important de prendre en compte le fait que les chevaux supportent bien plus le froid que la chaleur. Son poil d’hiver lui permet d’affronter des températures basses. Pour les chevaux au travail, la tonte est nécessaire, car l’excès de transpiration suite à une séance risque d’entraîner une augmentation du temps de séchage du cheval qui entraînera un refroidissement. Un cheval qui a trop chaud et qui sue abondamment, risque de se déshydrater.
Il existe plusieurs types tontes. Le choix de la tonte dépendra de l’activité de votre cheval, mais aussi de son environnement :
En automne, avec l’arrivée des pluies, les pieds des chevaux ont tendance à s’abîmer et à devenir beaucoup plus humides, il est donc nécessaire de les surveiller de près. Curez et graissez les pieds régulièrement avec un onguent noir et vérifiez l’état de la ferrure si le cheval est ferré. Si le terrain est très humide et ne sèche pas, vous pouvez appliquer du Goudron de Norvège sur la sole. Celui-ci soigne les fourchettes pourries, assèche les sabots et protège de l’humidité.
Pathologies courantes : crevasses et gale de boue
Une crevasse est une irritation au niveau du paturon associée à une perte de poils qui peut aboutir à des plaies. Elle se forme souvent entre l’automne et l’hiver et touche surtout les chevaux fréquentant des sols sablonneux et/ou humides. Le traitement est simple, une douche pour désinfecter la zone et les éventuelles plaies, un séchage avec une serviette de toilette propre ou un sèche-cheveux. Puis l’application d’une couche de vaseline ou de mytosil.
La dermatophilose ou plus communément appelée « gale de boue » est une pathologie courante à l’arrivée des jours pluvieux. Localisée principalement sur les membres, elle se manifeste essentiellement par des croûtes qui agglutinent les poils. Elles sont suintantes et douloureuses. Par la suite, la peau du cheval s’épaissit et se craquelle pour donner finalement de petites aires dépilées, ulcérées et douloureuses. Dès l’apparition des premiers symptômes, il est conseillé dans la mesure du possible de mettre le cheval à l’abri.
Les soins pour lutter contre la gale de boue :
Adaptez l’alimentation en fonction de la qualité de la pâture, de l’activité du cheval et de son état corporel. A savoir que l’herbe est moins riche en cette saison, ce qui peut influer sur l’état de votre cheval. Vous pouvez néanmoins complémenter votre cheval en augmentant les quantités de foin pour palier à cette perte jusqu’à la fin de l’hiver. Vous pouvez également complémenter votre cheval avec des produits tel qu’un complément minéral et vitaminé et/ou de l’huile de lin qui apportera notamment des acides gras essentiels.
La saison outdoor arrive à sa fin, cependant de nombreux terrains de concours proposent maintenant des compétitions indoors. C’est l’occasion idéale pour vous de continuer à aller en concours malgré le temps maussade. Cependant, passer d’un concours en extérieur à un concours en manège peut parfois se révéler délicat. Afin d’éviter les mauvaises surprises, nous vous donnons quelques conseils pour aller décrocher des classements tout l’hiver.
Pour commencer, il faut vous entraîner à sauter un peu dans le manège. Pour cela, il va falloir adapter les distances et donc les raccourcir pour s’adapter à la configuration des parcours en manège.
Vous pouvez aussi vous entraîner à sauter des lignes de trois à sept foulées, ce qui correspond le plus souvent aux contrats que l’on trouve sur les compétitions indoors, sachant qu’en extérieur (concours outdoors) les distances ont tendance à être plus grandes.
Entraînez-vous aussi à sauter des obstacles à deux ou trois foulées en sortie de virage. Il s’agit d’une difficulté que l’on ne retrouve pas habituellement sur les concours en carrière.
Il va falloir également travailler le contrôle des chevaux, l’abord, le tracé, car en manège, les obstacles arrivent beaucoup plus vite, il faut donc être prêt et anticiper.
Si votre cheval est inquiet, vous pouvez commencer par un premier concours de préparation. La plupart des concours proposent des épreuves préparatoires ou warm-up en début de compétition.
Lors de vos déplacements, pensez à prendre une couverture séchante et une couverture adaptée à la température extérieure pour votre cheval. Attention cependant à ne pas trop couvrir votre cheval dans le transport, car la température a tendance à vite monter dans un van ou camion. Équipez-vous aussi d’un bon manteau, d’une paire de gants chauds, d’un bonnet/headband, d’une bonne paire de chaussettes (voire plusieurs) pour ne pas vous retrouvez crispé une fois à cheval.
L’automne, c’est aussi la saison du travail à la maison (retrouvez nos exercices sur l’application), mais sachez que vous pouvez aussi en profiter pour participer à des stages. Aujourd’hui, de nombreux cavaliers et écuries proposent des stages de perfectionnement pendant toute la période hivernale avant le retour de la saison de concours outdoor.
Pour télécharger l’app, c’est par ici :
A très vite pour un nouvel article,
L’équipe Seaver 🙂